Sous la direction de Philippe Herreweghe, l'Orchestre des Champs-Élysées et le Collegium Vocale Gent interprètent deux chefs-d'œuvre intemporels : la Symphonie n° 3 Eroica de Beethoven et le Requiem de Cherubini. Un programme qui invite à la réflexion sur les thèmes de la grandeur et de la mémoire, de l'héroïsme et du sacré, traversant l'apogée du classicisme et l'aube du romantisme. Un dialogue musical qui continue de résonner avec une actualité extraordinaire.

Le concert s'ouvre avec la Symphonie Eroica de Beethoven, une œuvre qui marque un tournant dans l'histoire de la musique symphonique. Composée entre 1802 et 1804, elle représente le passage de la forme symphonique classique à une conception révolutionnaire du développement thématique et de l'architecture dramatique. Initialement dédiée à Napoléon Bonaparte, Beethoven se rétracta après que celui-ci se fut proclamé empereur. Dans la deuxième partie, le Requiem de Cherubini, composé en 1816 pour commémorer Louis XVI, offre un contrepoint à la vision héroïque de Beethoven, avec une écriture austère et solennelle. L'interprétation de Philippe Herreweghe, à la tête de l'Orchestre des Champs-Élysées et du Collegium Vocale Gent, garantit une exécution respectueuse des pratiques d'exécution de l'époque, rendant hommage à la force innovatrice de ces deux œuvres monumentales. Le concert se présente ainsi comme un dialogue entre l'exaltation de la grandeur humaine et la prise de conscience de la caducité de la vie.